Les racines de la mélancolie ou les désastres de l'amertume
Mes larmes coulent...J'aimerais que pour une fois ce soit les tiennes...
J'aimerais te voir, t'entendre pleurer...
Je voudrais te voir souffrir...
Juste une fois...
Ca me ferait du bien...
Peut-être...
Je voudrais que tu aies mal...
Très mal...
Tu n'as probablement pas mérité un tel souhait de ma part...
Mais je ne suis pas d'humeur à faire preuve de justice...
Es-tu dupe des apparences ?
Penses-tu vraiment que j'ai tiré un trait si facilement ?
Si oui, tu es d'une naïveté hallucinante...
Je t'aime plus que tout au monde...
Je ne pourrai jamais te haïr...
Ni même un peu te détester !
Des fois, j'aimerais...
Ce serait tellement plus simple...
Mais je n'en suis pas capable...
Je donnerais ma vie pour toi s'il le fallait...
Je voudrais hurler...
Juste hurler...
Je voudrais te hurler dessus...
Te secouer comme un prunier...
Me secouer moi-même comme un prunier...
Je voudrais te hurler que rien ne changera jamais...
Que quoi qu'il arrive, je t'aimerai toujours...
Que la mort elle-même n'y changera rien...
Que la violence de mes sentiments transparaîtra encore quand je ne serai qu'un cadavre...
Ni la tombe, ni les eaux ne pourront la faire taire...
Satan lui-même tremblerait devant elle...
Pas vraiment de l'amour, plutôt de la passion...
Passion éternelle qui ne connaîtra jamais de fin...
Sans mauvais de mots, je serais toujours sur ma faim...
Je voudrais me poignarder devant toi...
Pour que tu vois couler mon sang...
Je voudrais me poignarder devant toi...
Pour hanter tes nuits à vie...
N'oublie jamais Ersilia...
Celle qui s'enracine dans la mélancolie...